DÉBATS SUR LES DÉCHETS NUCLÉAIRES
Hier, le 28 décembre 2012, la centrale de Gentilly-2 a fourni son dernier kilowattheure
au réseau d'Hydro-Québec.
Cette fermeture marque la fin de l'industrie nucléaire au Québec.
Toutefois, le débat sur la gestion des déchets ne fait que commencer.
Le déclassement de Gentilly-2 coûtera 1,8 milliard $ étalé sur plus de 50 ans, selon les
prévisions actuelles.
Toutefois, les solutions définitives à des aspects importants de ce déclassement ne sont pas encore en place.
Le combustible irradié produit par l'ensemble des 22 réacteurs CANDU au Canada doit être entreposé sous terre, dans un lieu qui reste à déterminer.
Toutefois, ce lieu doit se trouver dans une formation géologique profonde du bouclier canadien.
Au cours de sa vie utile, la centrale Gentilly-2 a produit 120 000 grappes de combustible qui pèsent environ 2900 tonnes et font 1000 m³ de volume. Elles sont entreposées sur le terrain de la centrale.
Une provision existe dans les comptes d'Hydro-Québec pour les coûts d'entreposage définitif du carburant, même si on ignore à combien se chiffrera la facture.
En Ontario, une vingtaine de communautés se sont montrées intéressées par le projet
de dépôt nucléaire permanent qui implique des milliards de dollars d'investissements.
Mais le démantèlement de Gentilly-2 produira aussi d'autres déchets.
On devra se débarasser de pièces d'équipement faiblement ou modérément radioactives
d'un volume total de 6855 m³.
Ce volume provient d'une évaluation du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), réalisée en 2005.
Pour ce type de déchets, aucune solution pancanadienne n'est prévue.
L'Ontario, qui compte 20 réacteurs CANDU, planifie un lieu d'entreposage permanent à
680 m de profondeur près de la centrale de Bruce, au nord du lac Huron.
Cette installation ne pourra toutefois pas être accessible aux autres provinces.
Dans son rapport, le BAPE affirme qu'«Hydro-Québec devrait proposer une solution à
long terme, réaliste et acceptable socialement pour gérer les déchets radioactifs de la
centrale de Gentilly-2.»