Nil Scientifique

EXOMARS SUR LA PLANÈTE ROUGE

 

 

 

Exomars, qui sera lancé en 2018, sera équipé d'une foreuse pour rechercher

des traces de vie jusqu'à deux mètres de profondeur

 

 

"La mission EXOMARS est sur les rails", a déclaré dernièrement le directeur général de

l'Agence spatiale européenne (ESA) lors d'un déplacement à Rome.

 

Même optimisme de la part de Thales Alenia Space (TAS), le maître d'oeuvre industriel de cette ambitieuse mission martienne.

 

Pour l'entreprise franco-italienne, l'aventure continue malgré les multiples retards et rebondissements qu'a connus ce projet, acté officiellement à Berlin il y a sept ans et qui aurait dû décoller en 2011.

 

"Le Graal de tous les physiciens, c'est d'explorer Mars. Politiquement, l'Europe doit y aller. En outre, d'un point de vue scientifique, ExoMars est l'une des meilleures missions

qui aient été envisagés jusqu'à présent", explique au Figaro, Joël Chenet, directeur de la

stratégie chez TAS.

 

Bien que quatre fois plus petit que Curiosity, ExoMars sera équipé de huit instruments

scientifiques dont une foreuse capable d'aller prélever des échantillons de roche jusqu'à

deux mètres de profondeur, soit bien à l'abri des rayons cosmiques, là où subsistent

peut-être d'éventuelles traces de vie.

 

En cas de succès, le prestige pour l'Europe serait certainement considérable. Par contre,

tout cela a un coût. Initialement fixé à 650 millions d'euros, le budget de la mission devrait finalement s'élever à un peu plus de 1,2 milliard d'euros, soit près du double.

 

Pour tenter de joindre les deux bouts, l'ESA se tourne vers la coopération internationale

et conclut, en 2010, un accord avec la NASA.

 

ExoMars sera divisé en deux avec un premier lancement en 2016 et d'un second en 2018 comprenant le fameux rover. Jean-Jacques Dordain pense que ce projet, qui lui

tient à coeur, est enfin sécurisé.

 

Mais en février 2012, c'est la douche froide. À cause de difficultés budgétaires, les États-Unis se retirent de la course.

 

 

Deux missions séparées

 

 

L'ESA réussit tout de même à sauver sa mission grâce à la Russie. Le 19 novembre dernier, un accord à parts égales est signé avec l'agence spatiale Russe, ROSKOSMOS.

 

Le principe des deux missions séparées est maintenu. Celle de 2016 étudiera l'atmosphère de Mars et démontrera la faisabilité de plusieurs technologies critique.

 

Il s'agit des phases d'entrée dans l'atmosphère, de descente et d'atterrissage, dont la

maîtrise sera vitale pour la future exploration humaine de Mars.

 

Elle fournira également un relais de télécommunications pour la transmission de données entre la Terre et les rovers martiens des missions suivantes.

 

La seconde, en 2018, sera toujours consacrée au lancement du rover qui devrait arpenter la surface de Mars durant au moins un an et plus si le tout fonctionne bien.

 

Outre deux fusées Proton, Roskosmos fournira le système d'entrée, de descente et d'atterrissage (EDL) du rover ainsi que plusieurs instruments scientifiques.

 

"Le premier lancement est prévu en janvier 2016, ce qui signifie que nous avons trois ans devant nous, précise le responsable du projet chez TAS. Tout le consortium industriel est en place. Le mât du satellite est déjà prêt et nous prévoyons d'assembler

les éléments de vol, comme le système de propulsion, à l'automne".

 

Côté financement, les 900 millions d'euros réunis à ce jour seront largement suffisants

pour terminer la mission 2016 et débuter celle de 2018 en attendant la prochaine réunion qui doit se tenir dans deux ans.

 

Est-ce que les pays impliqués dans ce projet voudront remettre à la poche?

 

Il ne reste qu'à croiser les doigts.

 

  

 



01/02/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres