Nil Scientifique

DÉMOLITION DU DERNIER REACTEUR DU CEA

 

 

 

 

Hier, la destruction du site du CEA de Grenoble a débuté. Les hommes casqués en chasuble réfléchissante, des grillages pour délimiter le chantier et un énorme marteau-piqueur en pleine action s'affairaient à détruire le dôme de Siloé, sur le site de Grenoble.

 

Ce travail marque la dernière étape du déclassement des installations nucléaires du centre. Après ses deux soeurs, également réacteurs expérimentaux., Siloette et Mélusine, ses voisines réduites à l'état de gravats et de leurs installations correspondantes : le Laboratoire d'analyse des matériaux actifs (Lama) et la station de traitement des effluents et déchets (Sled).

 

 

Siloé a suivi, pas à pas, le strict protocole du processus de dénucléarisation : démontage, démantèlement/déclassement, démolition.

 

Un projet global et complexe, une véritable aventure industrielle, se chiffrant à 150 millions d'euros.

 

 

"L'ensemble des travaux sera achevé au mois de mai, explique Didier Bordet, directeur adjoint du CEA de Grenoble.

 

Suivront le contrôle de l'assainissement final du site par l'Autorité de sûreté, qui devra prononcer le déclassement radiologique et le déclassement de l'installation nucléaire au plan réglementaire".

 

Le déclassement total et la parution dans le Journal officiel si tout se déroule normalement, est prévu pour 2014.

 

"Le déclassement prévoit l'établissement de dossiers sur l'historique, les résultats. Il y a ensuite consultation de la Commission locale d'information du conseil général, comprenant des élus, des représentants de l'industrie, d'associations environnementales et de quartier, qui ont trois mois pour se prononcer sur le projet de déclassement.

 

Le préfet va solliciter les mairies environnantes pour recueillir leur avis. L'autorité de sûreté nucléaire sera alors en capacité de prononcer le déclassement, avec validation des ministère de tutelle. Ce processus particulier est issu de la Loi sur la transparence et

la sécurité nucléaire".


En attendant cette touche finale, les travaux avancent rapidement sur Siloé.

 

 

C'était visible hier sous la forme d'une brèche géante pratiquée par le bras articulé opéré par la société Cardem. Le bâtiment aux dimensions impressionnantes possède une hauteur de 35 mètres, un diamètre de 25 mètres, avec une épaisseur de béton armé de 20 à 25 centimètres dans la partie cylindrique.

 

 

Le volume de gravats tourne autour de 4 à 5 000 m³ issus de chacun des anciens réacteurs, dûment traités il va sans dire.

 

"Si la dénucléarisation du site s'achève en 2014, ce sera deux ans plus tôt que le planning initial".

 

 

 

 

 




24/01/2013
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