Nil Scientifique

DES VACHES... POUR L'AUTOSUFFISANCE

 

 

Toutes les maisons unifamiliales de Rimouski, au total 12000, seraient autosuffisantes en énergie si le méthane tiré du fumier de 300 vaches

laitières était transformé en énergie.

 

Ceci serait vrai si le méthane produit par les vaches laitières de la ferme

CotoPierre de Rimouski était utilisé dans des bonbonnes ou transformé en

électricité.

 

Il y aurait même 60 vaches de... trop car une vache produit au minimum 40

tonnes de fumier par année et ainsi alimenter en énergie 50 maisons.

 

C'est l'une des conclusions de l'expérience de production de méthane à partir de fumier en cours à l'une des plus belles fermes de la région.

        

Il a fallu un mois pour produire 4000 litres de méthane non filtré à partir de 1500 litres de lisier brut.

 

"On a assis notre expertise durant la première année.

 

À l'an deux, on veut en arriver à une solution permanente et spécifique pour la ferme CotoPierre.

 

Il n'y a pas au Québec de projet qui vise à autosuffire localement une ferme. Nous sommes probablement parmi les seuls", soutient Gabriel Maffolini du Groupe Méthanex International (GMI) de Rimouski.

 

Le coût de cette énergie reste toutefois à être établi par rapport au coût du diésel utilisé sur les fermes et à celui du gaz naturel sur les marchés.

 

D'une durée de trois ans, l'expérience devra aussi passer les tests de l'automatisation des procédés et de la filtration à un coût acceptable, sans

être obligé d'acheter des technologies existantes.

 

Pour produire du méthane, le lisier est placé dans une cuve fermée, appelée digesteur.

 

Les bactéries digèrent la matière organique sur une période de 21 à 28 jours. Et cette action des bactéries produit le méthane stocké dans quatre

réservoirs.

 

Le gaz est transféré, par des tuyaux, vers le premier des quatre réservoirs

de 1 000 litres qui est rempli d'eau.

 

Lorsqu'un certain niveau de pression est atteint, l'eau est chassée de ce réservoir par le gaz vers le deuxième compartiment et ainsi de suite.

 

Les propriétés fertilisantes du lisier traité qui reste dans le digesteur, sont

même améliorées lors de ce processus.

 

La boue qui sort du digesteur est débarassée de toutes ses matières organiques. Il n'y a plus aucune odeur et aucun élément pathogène.

 

La boue récoltée n'est constituée que de fibres et peut être utilisée comme engrais directement.

 

Le groupe qui gère cette expérience d'une durée de trois ans est une entreprise rimouskoise formée de chercheurs, d'ingénieurs, et de techniciens spécialisés, qui développent des technologies alternatives qui

contribuent à la réduction des gaz à effet de serre.

 

 



31/12/2012
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