Nil Scientifique

L'ASTRONOMIE DANS LES AUTRES LONGUEURS D'ONDE

 

 

 

 

 Les observations pouvant se faire depuis le sol, comme dans le domaine visible, la radioastronomie se développa rapidement après la deuxième Guerre Mondiale.

 

Ce n'était pas le cas pour les autres régions du spectre électromagnétiques: l'infrarouge,

l'ultraviolet, les rayons X et gamma.

 

La vapeur d'eau, le gaz carbonique et l'ozone absorbent les ondes électromagnétiques et les empêchent d'atteindre la surface terrestre.

 

Pour étudier le ciel dans ces lumières, le seul moyen était l'utilisation des instruments 

en haute altitude. Cela pouvait se faire à bord de ballons et d'avions.

 

Ce qui était encore mieux, c'était l'utilisation des satellites en orbite autour de la Terre.

 

 

 

L'infrarouge

       

IRAS fut le premier satellite d'observation dans l'infrarouge.

 

Il fut lancé en 1983 grâce à une collaboration entre américains, britanniques et néerlandais.

 

Il était muni d'un télescope de 57 centimètres.

 

En 10 mois d'observations, il révolutionna tous les domaines de l'astronomie.

 

Il fit une carte complète du ciel dans l'infrarouge, découvrit plusieurs comètes, observa

des nuages de poussières interstellaires baptisés cirrus infrarouges, détecta des disques

de poussière autour de plusieurs étoiles et mis en évidence un nouveau type de galaxies.

 

L'agence spatiale européenne (ESA) lança son propre propre satellite infrarouge, ISO,

en 1995.

 

Il devait être en période d'observation pour une période de deux ans et demi.

 

ISO était capable de détecter le rayonnement des longueurs d'onde variant entre 2,5 et

240 micromètres et ce avec une sensibilité et une résolution angulaire bien supérieures

à celle d'IRAS.

 

Il fut capable d'observer de nombreuses régions de formation stellaire dans des régions

proches ou dans des galaxies lointaines.

 

Il réalisa la découverte de vapeur d'eau sur Titan et un peu partout dans l'Univers.

 

 

L'ultraviolet 

 

Ce fut durant les années 1960 et 1970 que furent lancés les premiers satellites d'observation dans l'ultraviolet.

 

Le satellite IUE, lancé en 1978, fonctionna durant 18 ans. Avec un télescope de 45 cm,

IUE recueillit une moisson exceptionnelle de données.

 

Il se concentra en particulier sur les étoiles les plus chaudes et leurs éjections de gaz sans oublier le milieu stellaire et les quazars.

 

Pour explorer l'ultraviolet lointain, les américains lancèrent EUVE qui observa le ciel de

1992 à 2001.

 

Il put établir une carte du ciel, détecter la première source extragalactique dans ce domaine et d'étudier certaines étoiles particulières comme les naines blanches.

 

 

Les rayons X

 

Le premier satellite majeur, dans le domaine des rayons X, fut Uhuru. Lancé en 1970,

il établit une carte du ciel et détecta de nombreuses sources brillantes.

 

Trois satellites de la série HEAO reprirent ce travail plus en profondeur à la fin des années 1970.

 

Ils détectèrent près de 10 000 sources de rayons X.

 

L'étude de ces dernières a montré depuis qu'il s'agissait principalement de couples d'étoiles soumis à des phénomènes très violents, de résidus de supernovae ou bien

d'amas de galaxies.

 

D'autres satellites, en particulier l'européen EXOSAT et l'allemand ROSAT, en 1983 et en 1990, continuèrent respectivement ce type d'observation.

 

 

Les rayons gamma

 

L'astronomie des rayons gamma s'occupent des phénomènes les plus violents de l'univers, qu'ils se produisent autour de pulsars, dans le milieu interstellaire, au centre

des galaxies ou dans les quasars.

 

Les principaux satellites furent l'européen COS-B lancé en 1975, le franco-russe GRANAT en 1989 et l'américain Compton GRO en 1991.

 

La plus importante mission à l'heure actuelle est celle du satellite INTEGRAL de l'agence

spatiale européenne lancé en 2002.

 

 

 



29/12/2012
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