LE PROGRAMME SPATIAL DE L'IRAN
L'Agence spatiale iranienne, l'Isa, a lancé, ce lundi, une fusée Kavoshgar-3 (kavoshgar signifiant explorateur ).
Selon l'agence de presse Irna, elle a expédié à 120 km d'altitude, une capsule de 285 kg dans laquelle il y avait un singe.
Après un vol suborbital, l'engin a été récupéré intact.
On n'ignore beaucoup de détails:
- le site de lancement
- le lieu de la récupération
- la dimension de la capsule
- l'état de l'animal.
Ce tir, réalisé pour l'anniversaire de la révolution islamique de 1979, avait été annoncé au début de l'année et «préfigure l'envoi d'hommes dans l'espace», selon l'Irna.
Ce lancement est loin d'être une première pour l'Iran. Le programme spatial est modeste mais ancien.
Le pays avait adhéré en 1959 au Copuos (comité des Nations unies pour l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique.
En février 2007, un tir d'un dérivé Shahab-3 semble avoir abouti à un échec.
En août 2008, l'Iran avait annoncé le lancement maquette du satellite Omid par une fusée Safir-1.
Un essai similaire avait échoué en 2011, mais un satellite nommé ESPOIR a été placé en orbite en février 2009 par un lanceur Safir-2.
Récemment, les autorités iraniennes ont rappelé que l'enjeu était stratégique, avec l'objectif de vols habités.
D'autres y voient des essais ou des démonstrations de missiles stratégiques à longue portée.