Nil Scientifique

LES COQUILLAGES

 

 Comment la nature peut-elle faire des choses aussi belles, aussi harmonieuses, aussi parfaites dans leurs formes?

 

 

 André Martel, biologiste du Musée canadien de la nature, explique que c'est l'organe qui sert en quelque sorte de peau aux mollusques, nommé manteau, qui fabrique ces coquilles.

 

Une partie des cellules de ce manteau sécrète une sorte de matrice, une petite structure faite de sucres et de protéines, sur laquelle des ions de calcium et de carbonate vont se fixer pour lui donner sa rigidité.

 

Cette matrice pourra prendre une forme ou une autre selon sa composition.

 

Soulignons tout de suite que si des protéines influencent les caractéristiques de la coquille, cela signifie que la génétique a son mot à dire, car les gènes ne sont rien d'autre que des recettes pour assembler des protéines.

 

L'animal peut fabriquer de la coquille en continu ou s'arrêter, ce qui arrive lorsqu'il subit un stress, lorsque la nourriture se fait plus rare ou lorsqu'il fait trop froid.

 

Durant l'hiver, les mollusques du golfe du Saint-Laurent ne font que très peu ou pas du tout de coquille.

 

Quand l'animal marque une telle pause, il se produit le même phénomène qu'avec les arbres. L'arrêt laisse un anneau de croissance.

 

 

L'on peut dès lors se représenter comment le mollusque fabrique sa coquille, soit ligne après ligne.

 

 Le manteau de l'animal fait toujours la même chose, ce qui explique le motif qui se répète; et comme il grandit, les lignes deviennent elles aussi de plus en plus grandes.

 

Comment expliquer la diversité de formes et de couleurs des coquillages?

 

 

À la base, la coquille des mollusques sert à leur protection, puisque ces animaux très lents, servent de nourriture plus ou moins facile à bien des espèces.

 

"La prédation des gastéropodes, c'est une réalité tellement importante dans l'océan que,

souvent, juste l'odeur d'un prédateur suffit à stimuler la sécrétion de la coquille pour l'épaissir", dit M. Martel.

 

Le petit animal a donc intérêt à fabriquer une protection aussi solide que possible. C'est d'ailleurs ce rôle que joue les crêtes sur le dos, soit renforcer la coquille.

 

De même, les épines que l'on voit sur certaines espèces remplissent le même genre de rôle, servant à blesser la mâchoire avant qu'elle ne broie la coquille.

 

"Une autre façon de faire une coquille solide est de disposer les cristaux selon une manière précise. Au lieu de les empiler comme du contreplaqué, certains mollusques les agencent de façon  prismatique".

 

 

Cependant, dans presque toutes les mers, il reste toujours des prédateurs qui ont évolué pour contourner ces défenses et qui viennent à bout des coquilles les plus coriaces.

 

Près de nous, c'est le cas du loup atlantique, Anarhichas lupus, un gros poisson présent dans le golfe du Saint-Laurent.

 

 

Si la coquille fait souvent office de bouclier, elle peut aussi servir au camouflage car certaines espèces ont une coquille naturellement mince.

 

 

On observe aussi le même gradient de diversités dans les mers que sur terre. Le nombre d'espèces est à son maximum dans les zones tropicales et diminue petit à petit que l'on s'approche des pôles.

 

"Si on comprend raisonnablement bien comment la coquille est secrétée, il nous manque encore bien des réponses.

 

                                                           

 

                                                                                                                                                          

 

 

 

 

 



 



21/01/2013
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