Nil Scientifique

NOURRIR LA PLANÈTE

 Nourrir une planète dont la population croît à un rythme effarant n'est pas un mince défi.

 

C'est sur cet enjeu que se sont penchés des centaines de spécialistes de la production

alimentaire lors du V ième congrès mondial des agronomes qui s'est tenu à Québec au

cours de la semaine.

 

Des personnalités de renom comme Marcel Mazoyer, grand spécialiste des systèmes agricoles et de la faim dans le monde, Luc Guyau, président indépendant du Conseil des

Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Ken Ash, directeur du secteur de

l'agriculture à l'Organisation de coopération et du développement économique (OCDE),

faisaient partie de la soixantaine de conférenciers des 5 continents qui étaient sur place.

 

 

Le président du congrès, l'agronome et ancien sous-ministre à l'Agriculture Michel R.

Saint-Pierre, n'est pas peu fier de ce que l'équipe organisatrice a réussi à concocter

comme programme.

 

C'est en 2008 à Madrid que l'Ordre des agronomes du Québec a reçu le mandat de

l'Association mondiale des ingénieurs agronomes (AMIA) d'organiser le prochain congrès (il y en a un aux quatre ans).

 

" Nous étions alors en pleine crise alimentaire " soulignait M. Saint-Pierre vendredi le sept septembre lors d'un entretien téléphonique.

 

Le thème «Nourrir le monde» s'est donc imposé bien que personne ne croyait à ce moment que la planète appréhenderait de nouveau une crise en 2012.

 

C'est pourtant ce qui se passe, note celui qui a fait sa marque dans les plus grandes

organisations agricoles québécoises.

 

La sécheresse aux États-Unis a fait flamber le prix des céréales, et les pays les plus pauvres, qui sont les plus gros consommateurs de produits de base - pensons à la

tortilla au Mexique -, en souffrent cruellement.

 

Il a été autant question, lors de l'événement, des aspects techniques de la production alimentaire - comment produire plus? - que de polique ou d'économie.

 

Alors que l'on croit que la Terre pourrait sans problème nourrir tout son monde, quels

sont les gestes à faire pour assurer leur part à chacun?

 

"Ces questions concernent tout le monde" affirmait M. Saint-Pierre.

 

 Bien que les éleveurs ne prisent guère ce discours, il se demande ainsi si les Occidentaux ne devront pas réduire leur consommation de viande au profit des céréales, source primaire et beaucoup moins coûteuse de protéines.

 

Nos pratiques doivent être aussi revues.

 

Comment se fait-il, par exemple, que les États-Unis produisent et exportent du coton au

Mali à un coût plus bas que les Maliens peuvent le faire eux_mêmes?

 

Citant Marcel Mazoyer, l'agronome rapporte qu'au début du XXe siècle, un paysan

bénéficiant des équipements agricoles de l'époque en Occident produisait 10 fois plus

que celui qui n'avait que peu ou pas d'outils en Afrique.

 

Aujourd'hui, c'est 300 fois plus.

 

Au Québec, où à peine 2 % du territoire est propice à l'agriculture, le tiers des terres qui se trouvent en zone agricole ne sont pas cultivées.

 

 

"Même si ce ne sont pas les terres les plus riches, elles ont du potentiel " observe M.

Saint-Pierre.

 

La contribution que peut apporter l'Amérique fera aussi l'objet d'une réflexion. L'homme se dit conscient qu'il n'y aura pas de solution miracle.

 

Il espère tout de même voir surgir plusieurs propositions concrètes adaptées à diverses

situations.

 

Le congrès, qui est le plus gros du genre jamais organisé en dehors d'instances officielles comme la FAO, s'est déroulé dans trois langues officielles, français, englais et

espagnol.

 

C'est la première fois que l'AMIA s'est rencontrée en zone nordique, de surcroit francophone.

 

 

 

AU CAS OU...

 

 

 

Si vous voyez des fautes d'orthographe,

 

bien vouloir m'en informer à

 

senechalblog@gmail.com

 



22/09/2012
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