Nil Scientifique

PLEUT-IL PLUS ...OU MOINS ?

" Il me semble que, depuis les dernières années, les précipitations sont moins fréquentes et moins abondantes en été que les années 80 et 90".

 

Cette phrase, nous l'entendons souvent depuis quelques étés, du moins au Québec.

 

" Les orages avec foudre, de façon plus évidente encore, se font plus rares. Auparavant,deux 

ou trois bons épisodes de foudre survenaient durant chaque mois au cours de l'été ".

 

Est-ce qu'il y a une explication scientifique à toutes ces allégations?

 

 

Selon Environnement Canada, les précipitations estivales, juin, juillet et août, qui sont tombées

sur Québec de 2001 à 2011 ne démontrent pas qu'il pleut moins.

 

Les moyennes annuelles, sur ce site, ne laissent pas voir vraiment une sécheresse relative que les gens véhicules dans leurs conversations.

 

Au cours des 11 dernières années, il est tombé en moyenne 114 millimètres de pluie durant le mois de juin, soit exactement la même quantité que la normale, la moyenne 1971-2000.

 

En juillet et en août, les moyennes des années 2000 sont légèrement inférieures aux normales - 121 et 102 mm respectivement, contre des normales de 128 et de 117 mm.

 

Toutefois, ces moyennes demeurent près les une des autres et, au final, chacun des 11 derniers été a été arrosé en moyenne de 337 mm de pluie.

 

C'est un peu moins que les normales saisonnères qui s'élèvent à 359 mm pour ces trois mois.

 

Une vingtaine de millimètres de fluctuation n'est pas significative d'un point de vue climatologique.

 

Il y a des décennies plus sèches ou des cycles plus ou moins longs avec une fluctuation telle

que l'on peut qualifier de variation normale.

 

 

En ce qui concerne la foudre, les choses sont un peu moins claires. Les méthodes de suivi

ont beaucoup changé durant les années 90.

 

Au lieu de reposer sur des employés qui notaient «les journées avec foudre», le gouvernement fédéral a déployé un réseau plus sophistiqué et précis. Il est donc très difficile

de tirer des comparaisons de tout cela.

 

Toutefois il est douteux qu'il y ait moins d'activité orageuse qu'avant. Au contraire, à cause

du réchauffement climatique, les conditions de chaleur propices aux orages surviennent plus

souvent.

 

Les orages se développent en effet surtout après les journées les plus chaudes de l'été.

Sous l'effet du soleil, le sol se réchauffe alors plus qu'à l'accoutumée, puis réchauffe à son tour la couche d'air la plus basse.

 

Les gaz perdant de l'intensité à mesure que leur température augmente, cela produit une grosse masse d'air qui tend à s'élever, déplaçant ainsi l'air en altitude.

 

La situation provoque beaucoup de friction entre les masses d'air, qui peuvent perdre ou

acquérir des charges électriques au passage comme une balloune en acquiert quand on la

frotte sur nos cheveux.

 

Et comme les transferts de charges sont plus grands quand les masses d'air déplacées le sont aussi.

 

Il s'ensuit que l'on devrait avoir plus d'orages à mesure que le climat se réchauffe.

 

 

 

 

 

          AU CAS OÙ...

          Si vous trouvez des fautes d'ortographe,

          bien vouloir m'en informer  senechalblog@gmail.com

 

 

 

 



16/09/2012
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