Nil Scientifique

POLAR POD À LA DÉRIVE SUR L'ANTARCTIQUE

 

 

  Nouveau projet de Jean-Louis Étienne

 

L'idée est simple, mais rares sont ceux qui y avaient pensé.

 

 Le projet est de construire une sorte de gigantesque mât flottant. Il aurait une hauteur

 de 120 mètres, surmonté d'un laboratoire et d'un équipage de sept personnes.

 

 Par la suite, il s'agit de laisser dériver l'ensemble dans les puissants courants qui font le tour du continent antarctique.

 

 

 Polar Pod est le nom de ce drôle de navire.  Et il existe sur les plans.

 

Il faut maintenant boucler le budget de huit millions d'euros. Et plusieurs instituts scientifiques, français et américains sont intéressés.

 

 L'océan austral, qui fait le tour de l'Antarctique est mal connu. Sa rudesse, les tempêtes

 

qui le balaient en permanence, la mer déchaînée, les icebergs et les vagues scélérates en font l'une des zones maritimes les plus dangereuses du monde.

 

 Ce n'est pas pour rien que les marins appellent ces latitudes les "quarantièmes rugissants" et les "cinquantièmes hurlants".

 

 Les grands navires d'exploration océanographique ne peuvent rester plus de quelques semaines dans l'océan austral.

 

 Leur mise en oeuvre est très dispendieuse, près de 40 000 euros par jour à cause de la consommation du diésel.

 

 

 La biodiversité, la chimie de l'océan, le rôle du plancton, l'intense brassage des courants océaniques qui s'y produit, les échanges entre l'océan et l'atmosphère, le cycle du carbone...Autant de domaines encore largement inexplorés sous ces latitudes.

 

 

Dans le scénario idéal, Polar Pod sera construit en France, acheminé en pièces détachées en Afrique du Sud, assemblé à l'horizontale pour prendre la mer.

 

 

 Pour entrer dans le courant circumpolaire, Polar Pod prendra sa position verticale.

 

                                                                                                                                                           

 Son dessin répond à plusieurs exigences, dont une exceptionnelle stabilité, même en très forte houle. Et ce grâce à son mât en grande partie immergé, conçu pour éviter également de rentrer en résonance avec les ondes des vagues.

 

 

Tout en se laissant dériver, l'équipage pourra prendre des mesures permanentes. Des voiles et un petit propulseur devraient permettre de modifier la trajectoire pour éviter des icebergs.

 

 

L'énergie proviendra des trois éoliennes perchées au sommet et d'une hydrolienne  fixée sur le mât.

 

La mission devrait durer plus d'un an et démarrer fin 2014.

 

 

Une aventure scientifique qui s'annonce exceptionnelle.

 

 

 


 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 



12/01/2013
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