Nil Scientifique

PREMIER SATELLITE EN ORBITE POUR LA CORÉE DU SUD

 

 

 

 

La Corée du Sud a rejoint le club sélect des pays ayant réussi à mettre un objet sur orbite.

 

La fusée sud-coréenne a libéré le satellite scientifique STSAT-2C neuf minutes après avoir décollé à 8h de la base de Naro, dans le sud du pays.

 

Ce satellite, d'une centaine de kilos, doit recueillir des données sur les radiations cosmiques.

 

Le ministre des sciences Lee Ju-Ho a évoqué un «succès pour tout le peuple» sud-coréen.

 

 

Le programme de développement de lanceurs spatiaux coréens KSLV (Korea space launch vehicule) s'en trouve complètement relancé.

 

Les deux premiers échecs des fusées de conception russo-coréenne KSLV-1, en 2009 et 2010, avaient laissé des traces. Les Russes et les Sud-Coréens se rejetaient mutuellement la responsabilité de ces deux échecs.

 

L'agence spatiale sud-coréenne, Kari, avait misé gros sur cette troisième et dernière tentative. Pour la Russie, il s'agissait également d'une des rares possibilités de tester son nouveau module de base CRM qui servira de premier étage aux fusées Angara, les

furures remplaçantes du lanceur lourd Proton.

 

La gagnante reste cependant la Corée du Sud. "En dehors du premier étage fourni par les Russes, les Sud-Coréens ont vraiment pris en charge l'intégralité du processus" énonce Christophe Bonnal, expert des lançeurs au Cnes.

 

"C'est une démonstration complète de leur savoir-faire".

 

 

Une fusée absolument sud-coréenne en 2021?

 

 

Fort de cette première réussite, la Corée du Sud peut désormais se tourner vers l'avenir avec ambition.

 

Le directeur de la Kari rappelait en 2012 l'objectif à atteindre: fabriquer à l'horizon 2021 une fusée de trois étages entièrement sud-coréenne capable de transporter une charge

utile de 1,5 tonnes.

 

Ce serait suffisant pour mettre en orbite la plupart des satellites courants: observation,

météo et télécoms.

 

"Cela répond à une volonté d'indépendance spatiale qui n'est pas nécessairement liée à une stratégie militaire", note Christophe Bonnal.

 

Les ambitions spatiales de la Corée du Sud avaient longtemps été entravées par la crainte de son allié américain qu'elles n'alimentent une course à l'armement sur la péninsure coréenne.

 

 



31/01/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres