Nil Scientifique

UNE ÉTUDE PILOTE SUR LES BÉNÉFICES DU YOGA APRÈS UN ACV

 

 

 

Selon une étude récente, la pratique régulière du yoga pourrait déjouer les effets néfastes d'un accident cérébral vasculaire.

 

 

Les AVC sont causés par un blocage ou une rupture d'un vaisseau  qui achemine le sang au cerveau.

 

Privés d'oxygène et de nutriments essentiels à leur fonction, les neurones sont alors gravement endommagés et perdent la capacité de transmettre l'influx nerveux.

 

 

Si la région touchée du cerveau est essentielle à une fonction de base, par exemple le contrôle de la respiration l'ACV peut être mortel.

 

Par contre, lorsque le blocage affecte d'autres régions cérébrales moins essentielles, les personnes atteintes peuvent survivre.

 

Toutefois, la plupart du temps, elles sont affectées par des déficits moteurs qui restreignent leurs mouvements et entraînent une perte d'équilibre.

 

Ces atteintes font en sorte que les trois quarts des personnes touchées par un ACV sont victimes de chutes dans les mois qui suivent l'événement, ce qui augmente non seulement les risques de fracture, mais aussi de mortalité.

 

Les personnes deviennent alors craintive de bouger; cette peur de tomber peut entraîner un repli sur soi, une perte d'estime et parfois une dépression.

 

Les pertes d'équilibre causées par les ACV ont des conséquences très sérieuses pour les patients, autant du point de vue physique que psychologique.


 

Rééduquer les neurones

 

L'on peut cependant récupérer d'un AVC et de retrouver, en tout ou en partie, l'usage des membres dont la fonction a été affectée par la maladie.

 

Les neurones qui composent notre système nerveux ne sont pas statiques : ces cellules sont très malléables et peuvent se réorganiser pour s'adapter à certaines exigences particulières.

 

Dans la vie de tous les jours, cette neuroplasticité permet de stocker dans nos neurones de nouvelles informations essentielles à l'apprentissage de nouvelles aptitudes, par exemple l'apprentissage d'une langue seconde.

 

 

De la même façon, suite à un ACV qui a endommagé un circuit nerveux, il est possible de recruter une population de neurones et de les éduquer pour qu'ils viennent en relève aux cellules mortes et forment un nouveau circuit qui permettra de récupérer les fonctions motrices.

 

 

Le yoga à la rescousse

 

 

Le yoga, pratiqué en Inde depuis des millénaires, est une discipline philosophique qui fait appel à la méditation et à des mouvements corporels complexes pour favoriser l'harmonie physique et mentale.

 

Pour évaluer si la pratique régulière du yoga pouvait améliorer le sens de l'équilibre des victimes d'AVC, une équipe de chercheurs a initié une étude pilote auprès d'une cinquante de patients éprouvant des problèmes moteurs plusieurs mois après l'accident.

 

Pendant qu'un groupe contrôle était suivi de façon habituelle, un autre groupe de patients assistaient deux fois par semaine pendant deux mois à des sessions de yoga supervisées par un professeur spécialisé.

 

Chaque session comprenait une séries d'exercices complets, sol, assis, debout, combinés à des techniques de relaxation et de méditation.

 

Les chercheurs ont observé que les patients ayant profité de ces cours démontraient une amélioration significative  de leur sens de l'équilibre, un bénéfice qui se traduisait par une réduction de leur peur de tomber.

 

 

Ces résultats suggèrent donc que la coordination de mouvements complexes, combinés aux techniques de respiration et de méditation utilisées lors des séances de yoga, peut améliorer la qualité de vie des survivants d'AVC.

 

Un autre exemple concret de l'impact extraordinaire du lien corps-esprit sur la santé.



22/01/2013
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