NEZ ÉLECTRONIQUES
Détecter les odeurs en temps réel, est-ce faisable?
Pour contrer les nuisances olfactives que pourrait occasionner l'implantation du centre de compostage dans
Saint-Michel, la ville compte installer un véritable réseau olfactif sur le site.
Une gestion proactive des effluves malodorants, rendue possible grâce à une technologie de «nez electroniques», pourrait ainsi éviter des tensions entre les exploitants, la population et les autorités locales.
Le futur centre de traitement des matières organiques du Complexe environnemental Saint-Michel devrait
traiter 29 000 tonnes de matières organiques par année.
L'olfactométrie consiste à faire quantifier par un jury humain les odeurs maîtresses du site pour établir la
concentration et le type d'émanation.
Les nez électroniques d'Odotech reniflent les odeurs aux quatre coins du monde. Développé en collaboration
avec Polytechnique, ce système se rapproche du nez humain en terme de réactivité.
Ces nez électroniques sont ensuite calibrés et déployés stratégiquement (entre 3 et 5 pour un site de compostage) pour surveiller chacune des sources potentielles d'odeur.
Pour évaluer la dispersion des odeurs, une station météo prend la mesure des principaux paramètres:
température, humidité, pression atmosphérique, vents et degrés d'ensoleillement.
Toutes ces données sont transmises via un réseau sans fil à un centre de contrôle.
Ce centre de contrôle fait la fusion des données météorologiques avec celles des données captées par les
nez électroniques et modélise le panache de dispersion des odeurs.
Un système se déclenche et avise le client ou des intervenants (municipalité, écoles, etc ) lorsque le point
d'alerte connait une augmentation de l'odeur.
Au-delà de l'aspect agréable ou non, lorsque l'on sent, on perçoit des composants chimiques odorants. Il est
donc possible de quantifier objectivement la concentration et l'intensité relative de l'odeur.