Nil Scientifique

DE L'EAU ET DE LA ROUILLE POUR STOCKER

 

 

 

 

L'idée de stocker l'énergie solaire en la convertissant en hydrogène n'est pas nouvelle, mais un nouveau prototype low cost utilisant de l'eau et de la rouille pour produire

cette molécule, présenté hier dans Nature Photonics, pourrait augmenter considérablement le potentiel de cette filière.

 

Comment rendre l'énergie solaire disponible à n'importe quelle heure du jour et de la nuit? Des chercheurs de l'École polytechnique de Lausanne (EPFL) ont développé une technologie transformant la lumière du soleil en un carburant propre, l'hydrogène, en s'attachant à n'utiliser que des matériaux bon marché.

 

La recette a pour ingrédients de base de l'eau (H2O), qui se décompose en oxygène et hydrogène, et des oxydes métalliques, par exemple de l'oxyde de fer, qui n'est rien d'autre que de la rouille.

 

Le problême est que l'oxyde de fer, matériau abondant et stable, n'est pas un bon semi- conducteur. L'oxyde de fer utilisé par les chercheurs est donc un peu plus élaboré que la rouille d'un vieux clou.

 

«Nanostructuré», il est «dopé» à l'oxyde de silicium et recouvert d'une couche nanométrique d'oxyde d'aluminium et de cobalt: autant de traitements qui «optimisent les propriétés électrochimiques du matériel, mais qui restent simples à appliquer», souligne l'EPFL dans un communiqué.

 

«Le matériau le plus dispendieux de notre dispositif est la plaque de verre», explique un des scientifiques, Kevin Sivula.

 

Le rendement du dispositif, encore expérimental, reste modeste, reconnait-il, entre 1.4% et 3.6%. Mais il espère pouvoir atteindre un rendement de 10% en quelques années et au final 16%, tout en gardant la logique low cost.

 



12/11/2012
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