LA MÉCANIQUE CÉLESTE
Une nouvelle branche de l'astronomie vit le jour grâce à la loi de la gravitation universelle: la mécanique céleste ou l'étude du mouvement des astres sous l'effet de la
gravitation.
La mécanique céleste
Les travaux d'Edmond Halley furent l'un des premiers succès de la mécanique céleste.
Cet astronome anglais utilisa la gravitation universelle pour déterminer les orbites de plusieurs comètes.
Il se rendit compte que les comètes brillantes observées en 1531, 1607 et 1682 étaient en fait différentes apparitions d'un seul et même corps.
Il prédit en 1705 que la comète qui porte son nom réapparaîtrait en 1759.
Ceci arriva comme prévu et confirma avec éclat la justesse de la théorie de Newton.
Sous l'impulsion de nombreux astronomes, la mécanique céleste et l'étude du système
solaire continuèrent de se développer au XVIIIe et XIXe siècle, en particulier avec les Français Pierre Simon de Laplace et Joseph Louis Lagrange.
Toutefois, c'est en 1846 qu'elle connut son succès le plus prestigieux avec la découverte
de la planète Neptune.
La prédiction d'une nouvelle planète : Neptune
L'astronome anglais William Herschel découvrit par hasard, en 1781, un astre qui se déplaçait lentement dans le ciel.
Des observations continues montrèrent qu'il s'agissait d'une nouvelle planète.
Elle venait donc s'ajouter aux six connues depuis l'antiquité et que l'on nomma Uranus.
Des études du mouvement de cette planète démontra que son orbite n'obéissait pas entièrement aux lois de Newton.
Elle dérivait légèrement par rapport aux prédictions.
Pour expliquer ce phénomène, il devenait nécessaire de supposer qu'une huitième
planète encore inconnue perturbait le mouvement d'Uranus par son influence gravitationnelle.
Deux experts de la mécanique céleste, le Français Urbain Le Verrier et l'Anglais John
Couch Adams se lancèrent alors dans des calculs très compliqués afin de déterminer la
position de cette planète à partir des perturbations du mouvement d'Uranus.
Les deux experts arrivèrent à des résultats similaires en 1846. Toutefois, c'est Urbain Le
Verrier qui fit vérifier ses calculs en premier.
Ce dernier envoya à Johann Gottfried Galle, un astronome de l'observatoire de Berlin, son estimation de la position de la planète.
Dès la première nuit d'observation, ce dernier put confirmer la présence d'une nouvelle
planète très près de la position prédite.
Cette planète fut baptisée Neptune.
Ce fut un triomphe pour la mécanique céleste. Elle venait de prédire théoriquement
l'existence et la position d'un corps, exploit jamais accompli auparavant.